Pendant la période de la fermeture de la Centrale du 20 décembre 2010 au 31 janvier 2011, les passants qui déambuleront sur la rue Saint-Laurent pourront faire l’expérience de Jali
, une œuvre in situ de Geneviève Rocher. L’artiste a recouvert la vitrine de la Centrale d’un papier japonais blanc sur lequel elle a collé des formes ovales découpées dans du papier de Noël. Elle a ensuite ajouré l’ensemble en y découpant de petites formes : des points, des barres et des courbes. Voilà donc une vitrine obstruée sans l’être, et se montrant plus qu’elle ne montre. Les formes ovales sont une citation d’une gouache de 1928 de Sonia Delaunay. Et le réseau des évidements, Geneviève Rocher l’a conçu en se rappelant le sentiment qui la traversait lors d’un voyage dans le nord de l’Inde, chaque fois qu’elle voyait les parois ajourées des
« jalis » derrière lesquelles elle imaginait des femmes confinées dans des espaces domestiques. Dans Jali, Geneviève Rocher crée une Åuvre, qui met en scène un espace de démarcation sourd ; une frange, où des effets de jours et des effets de nuits, des vides et des pleins, le dehors et le dedans, l’art et l’ornementation, l’Occident et l’Orient, coexistent non seulement sans s’exclure, mais en se réclamant les uns des autres.
-Jean-Émile Verdier
L’artiste remercie toutes celles qui lui ont fait don de leur papier. |
|
During the Christmas holidays, while La Centrale will be closed, (December 22nd–January 31st), the many passer-bys of boul. Saint-Laurent will encounter Jali
, an in situ piece by Montreal artist Geneviève Rocher. The artist has covered the vitrine of La Centrale with Japanese paper onto which she has collaged oval shapes made of Christmas wrapping paper. She then created apertures of various small shapes: dots, bars and curves. We are then faced with a vitrine both obstructed and open, presenting itself as opposed to serving as display. The oval shapes reference a Sonia Delaunay gouache from 1928. Rocher developed the network of apertures while revisiting the sentiment that traversed her, during her travel in India, when she encountered the open latticed surface of "jalis" behind which she imagined women confined in domestic environments. Geneviève Rocher proposes a piece where she manipulates a point of divide; a fringe, where effects of day and effects of night, inside and outside, art and ornamentation, Occident and Orient,
coexist not only without excluding each other, but are positioned as to each claim the status of the other.
-Jean-Émile Verdier
The artist would like to thank all those who have contributed to the piece by donating paper.
| |