La face, elle nous la sort du visage.
Elle nous la germe des profondeurs d'une terre exotique par un appendice fouineur.
Elle nous l'allonge en extensions velues qui trempent dans le liquide nourricier du réel.
Elle nous la hérisse en grappes acérées, épines plantées dans la saveur des choses.
Et comme si ça ne suffisait pas, elle nous la cloche sous des rangées semi-précieuses d'écailles cuivrées, elle nous la carapace en monstre sous-marin, elle nous la tourbillonne dans un plumage voluptueux, elle nous la sécrète en coquilles sensibles, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une révulsion de matière avidement vrillée au monde.
Ainsi nous entête Maïla Gracia, ainsi nous conduit-elle à l'exubérance des perceptions.
Amandine Burner
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