JESPER JUST
NOMADE EN SOI-MÊME
Commissaire: Anne-Marie Ninacs
Dans le cadre de la 12e édition du Mois de la Photo à Montréal 2011, la Galerie Leonard & Bina Ellen présente la première exposition solo de Jesper Just au Canada, Nomade en soi-même. Incluant cinq vidéos réalisées au cours de la dernière décennie, cette exposition englobe les principaux thèmes de l’œuvre de cet artiste danois, soit la masculinité, la performativité et le romantisme.
Dès le début des années 2000, Jesper Just crée de courts films et vidéos, présentant souvent des personnages seuls ou perdus, ou comme le titre le suggère, des « nomades en eux-mêmes ». Just génère des émotions intenses chez les spectateurs—telles que le suspense, l’exaltation et la mélancolie—, par l’usage des stratégies sonores et visuelles utilisées dans les films hollywoodiens comme le gros plan, le regard prolongé ou les séquences musicales. Il nous rend conscient que le cinéma est un langage collectif qui a son propre répertoire de tropes récurrentes.
Ultimement, Just contrarie nos attentes en refusant la narrativité linéaire au profit d’une ambivalence évidente, en remplaçant le dialogue et le son ambiant par de la musique et en intégrant des éléments ludiques ou inattendus à son travail. Par ailleurs, ses œuvres détournent des perspectives dominantes face à ce qui est considéré acceptable par l’évocation du désir queer, de la sexualité ambiguë et de l’émotivité explicite.
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JESPER JUST
NOMAD IN ONE'S OWN MIND
Curator: Anne-Marie Ninacs
As part of the 12th edition of Le Mois de la Photo à Montréal 2011, the Leonard & Bina Ellen Art Gallery presents Jesper Just’s first solo exhibition in Canada, Nomad in One’s Own Mind. Featuring five videos made over the past decade, this exhibition encapsulates many of the key interests that have marked this Danish artist’s oeuvre, notably, masculinity, performativity, and romanticism.
Emerging in the early 2000s, Jesper Just creates short films and videos, often featuring apparently lone or lost characters, or as the title suggests, “nomads in their own minds.” Just produces heightened emotional responses in viewers—everything from suspense to exaltation to melancholy—by employing well-known audio and visual cues from Hollywood films such as the use of close ups, the extended gaze, or musical numbers. In this way, he makes us aware of cinema as a collectively accepted vernacular with its own repertoire of re-occurring tropes.
Just ultimately thwarts our expectations by refusing linear narrativity in favour of a manifest ambivalence, replacing dialogue and ambient sound with music, and inserting elements of the playful or the uncanny into his work. Moreover, his works disrupts mainstream perspectives of what is considered acceptable through his evocations of queer desire, ambiguous sexuality, and overt emotionality.
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