À partir du 19 octobre, la
galerie Christian Berst met à l’honneur l’artiste américain Charles
Steffen et, toujours plus active dans la promotion des artistes
«bruts», elle participera pour la première fois à Slick Paris,
prêtera des oeuvres pour les expositions «Entrée des médiums» à la
Maison Victor Hugo, «Exhibition 1.1» à la Chalet Society, projet de
Marc-Olivier Wahler, et des assemblages d’André Robillard aux
Salaisons de Romainville.Du 19 octobre au 24
novembre, la galerie Christian Berst présente l’exposition «Charles
Steffen, l’autre maître de Chicago». Charles Steffen (1927-1995) et
Henry Darger (1892-1973) ne se sont jamais rencontrés, alors qu’ils
habitaient le même quartier de Chicago. En revanche, leur
reconnaissance posthume comme maîtres d’un art «irrégulier» les a,
en quelque sorte, réunis.
Tandis que le Darger, découvert dans
les années 70, est désormais adoubé par les élites de l’art,
Steffen, exposé plus récemment, est encore pour beaucoup un
inconnu.
Alors que Charles Steffen, contrairement à Henry
Darger, avait commencé par suivre un enseignement artistique avant
que la schizophrénie ne change le cours de son existence, ses
références — de Redon à Picasso, en passant par Duchamp — semblent
être autant d’ancres pour éviter une dérive irrémédiable.
Et bien
qu’il se dise acablé par des pulsions créatrices irrépressibles, il
ne pouvait se soustraire à l’injonction de ses «voix». Après une
décennie d’internement et de traitement aux électrochocs, il coucha
sur papier d’emballage, durant plus de quarante ans, un témoignage
aussi poignant par le texte que déconcertant par la
forme.
Qu’importent les tuteurs artistiques qu’il invoque,
rien ne ressemble à du Steffen, tant il transgresse les modes
convenus de représentation. Son oeuvre, découverte à sa mort est une
magistrale démonstration de cet intime qui confine à l’universel,
d’un esperanto formel né d’un style à nul autre pareil.
La
Collection de l’art brut, à Lausanne, lui consacrera une
rétrospective en 2013.
Un catalogue bilingue est publié à
l’occasion de l’exposition.
HORS LES
MURS— 14 oct. Marc-Olivier Wahler, ancien directeur du
Palais de Tokyo, inaugure «Exibition 1.1» à la Chalet Society (14,
boulevard Raspail) avec comme invité James Brett (Museum of
Everything, Londres) qui a notamment choisi de présenter des oeuvres
de Dan Miller, Guo Fengyi, etc., prêtées par la galerie Christian
Berst.
— 17 oct.-21 oct. La galerie Christian Berst participe
pour la première fois à Slick Paris (Stand D2) où elle présentera 8
créateurs parmi lesquels Carlo Zinelli, André Robillard, Lubos Plny,
Dan Miller ou encore le photographe Albert Moser.
— 18 oct.
2012-20 janv. 2013. La galerie donne rendez-vous à la Maison Victor
Hugo à qui elle prête 6 oeuvres mediumniques de Madge Gil, Fernand
Desmoulin, Nina Karasek et un anonyme de 1902 pour l’exposition
«Entrée des mediums. Spiritisme et art d’Hugo à Breton»
— 22
sept.-21 oct. Simultanément la galerie prêtera des fusils d’André
Robillard aux Salaisons de Romainville qui côtoieront des oeuvres de
Claude Levêque ou Perrine Lacroix.
Galerie Christian Berst
3-5, passage des
Gravilliers. 75003 Paris
+33 (0) 1 53 33 01 70 ///
www.christianberst.com