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APERITIF DE FINISSAGE
2 artistes sous le label Rottweilers.
Dissonantes et contrastées, reflets d'une inquiétude existentielle oppressante, les encres de Palmi Marzaroli nous plongent
dans une atmosphère gothique. Le peintre perpétue la tradition expressionniste d'artistes tels que Munch, Kirchner, Kokoschka et De
Kooning, qui sondèrent sur eux-mêmes les abysses de la conscience. Marzaroli, lui aussi, met en lumière les émotions et les
introspections, les amplifiants et les associant à des éléments physiques - paysages et silhouettes humaines - aux traits
discontinus et cassés, chargés de tonalités violentes. De ses œuvres se dégage une mélancolie angoissante
où nos peurs refont surface et nous laissent désemparés.
En contraste absolu avec la peinture sombre et tourmentée de Marzaroli, Antonio Natale nous propose une peinture solaire et ludique
dans un style « popular art » reconnu comme 100% italien par la critique nationale et internationale.
Antonio Natale utilise comme support des billets de banques hors cours rapportés de ses voyages de par le monde. L’artiste joue sur le
rapport entre l’art et l’argent poursuivant ainsi le processus conceptuel et esthétique du « ready-made »
révélé et approfondi par le pop art états-unien en particulier par Andy Warhol. Ces 2 mouvements artistiques se fondent
l’un dans l’autre, devenant une référence importante pour le travail de l’artiste qui, s’il nous fait assister
à la récupération de l’objet banal et usuel - le billet de banque – détourne celui-ci de sa véritable
fonction en le déconceptuallsant, le transformant en support pictural, œuvre d’art en résonance parfaite avec le
« ready-made ».
Au travers de la BD et du pop art, l’artiste interroge les maux de la société et démonte avec ironie les faux mythes et
les nouvelles obsessions du monde moderne. Personne n’échappe à sa féroce ironie, Lénine devient cow-boy, Bush et
Saddam se transforment en 2 super-héros figés dans un éternel pugilat, Sigmund Freund en un hypnotiseur «
n€uropathe ».
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